Derniere semaine a Mumbai haute en emotions

Oufff... toute une semaine !

J'ai visite les maisons des enfants, dans les bidonvilles.
C'etait d'autant plus marquant de leur rendre visite apres 2 mois de cotoiement puisque je connaissais la majorite des enfants et leurs mamans.
AYOYE.
On ne peut meme pas s'imaginer dans quelle situation ils vivent.
Pourtant, ils ont le sourire.
Sont-ils heureux ? Non. Pas pour autant. Mais ils ne connaissent rien d'autre.
Ils doivent jouer dur. C"est pas facile de faire leur place aupres de la societe.
Vous devriez voir le mepris qu'ont les autres Indiens envers eux.

Et je n'en reviens pas encore a quel point ils sont genereux.
Ils n'ont absolument rien (et c'est pas peu dire) et ils veulent tout donner.
C'est une offense que de refuser.
Ca fait reflechir.

J'ai eu le coeur gros en quittant. Je n'avais pas realise combien je m'etais attachee a eux.
Autant a NallaSopara qu'a l'ecole de Khar Danda.
Je leur ai offert un bon repas pour leur derniere journee.
Ils m'ont fait pleurer.
Et Vinita (la travailleuse sociale) leur a fait dire ensuite : "Don't cry CaroDidi". C'etait pire ! VOus imaginez ?
Ils m'ont offert des cartes d'Au Revoir.

J'ai eu beaucoup de plaisir avec eux.
J'avais mes preferes... oups...
A NallaSopara, le premier mois, j'avais les plus jeunes (4-9 ans).
A Khar Danda, le deuxieme mois, j'avais les plus vieux (14-18 ans)/
Deux dynamiques differentes.
Pour les plus jeunes, c'etait un sentiment magique de leur apprendre a lire le mot BA-NA-NA sans qu'ils puissent le "lire" par coeur... je ne sais pas comment l'expliquer...

J'ai quand meme reussi -enfin, je pense- a etre creative dans mon enseignement. Bien sur, pour les plus vieux, j'ai organise un RALLYE ! En version plus simple, sans voiture evidemment !
J'ai mis sur pied trois classes de Lyrics : j'ai emprunte les speakers portatifs d'une benevole et j'ai imprime des paroles de chansons sous forme de dictee trouee. Interactif non ? Les hits ont ete "We will rock you" et "Jungle Boogie"... Ils en redemandaient !

Et moi, est-ce que j'en redemande ?
Je pense que oui.
Je serais restee plus longtemps.
Ca passe si vite.
Mais une autre aventure m'attend...

Ma gang a Mumbai a souligne mon depart a leur maniere.
On s'est fait une grosse bouffe indienne le vendredi soir et on est sorti dans nos deux bars fetiches : au Toto's et au Avalon.

Les profs Indiens m'ont offert quant a eux de petits cadeaux.
Je ne sais pas encore si j'ai apporte qqchose de concret aux enfants, mais je suis certaine que j'ai marque une des profs indiennes : Smita. Histoire a suivre...